• Depuis toujours la réussite et l’influence d’un individu ont été mesurées par ce qu’il possède matériellement : argent, maison, voiture etc. La Bible dit d’ailleurs que « la sagesse du pauvre est méprisée et ses paroles ne sont points écoutées ». Aussi, dans ces temps qui précèdent le retour de Christ, les hommes se trouvent être malgré eux dans une course effrénée vers les richesses  et l’abondance matérielle. Le système financier, la technologie, la mode etc. N’ont de cesse de se renouveler et d’évoluer ; ceci créant en nous des besoins qui au départ n’en sont pas. Sans nous en apercevoir, nous courons tous de plus en plus après ce diktat imposé par nos sociétés de « sur »consommation. Bien sûr, la plupart des gens peinent pour obtenir ce qu’ils ont (Gen 3 :17) ; mais certains affichent comme Zachée (Luc 19 :1 à 10 ) une réussite sociale et matérielle aux sources douteuses. A quel prix l’ont-ils obtenu ? Au prix du péché. Vol, corruption, prostitution…Or, le salaire du péché, c’est la mort ! (Rom 6 :23). Faisons donc une pause dans notre vie au rythme insoutenable soufflons et réfléchissons….Sommes nous entrain de courir la bonne course ? Somme-nous dans la bonne compétition ? Dieu dit dans Esaie 55 :2 + 8« Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel». Courir, oui… mais après quoi ?

     

    Bien sûr nous ne pouvons pas occulter le fait que l’argent est nécessaire pour répondre à nos besoins et  vivre. Posséder les biens matériels n’est pas interdit ni mauvais. Mais c’est en faire le centre de sa vie qui est nuisible pour le salut de notre âme (Phil 3 :19 + Luc 12 :13 à 21). Courir après ces choses, n’est pas salutaire. Et comme l’a dit Paul, nous devons " courir vers le (vrai) but (pour notre vie) pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus (Phil  3 : 14)". C'est-à-dire la couronne de la vie éternelle (Apo 2 :10 à 11 ). Courons donc la vraie course de la vie chrétienne qui se trouve être spirituelle, plutôt que de s’épuiser à courir la course à l’enrichissement qui mène à la mort (Mat 6:19 à 20).

     

    1/ La course

    En 146 avant J.C, la Grèce passe sous domination romaine. Ces colonisateurs n'apprécient que modérément les jeux sportifs grecs. Sylla, homme d'état romain pensera plus tard à  supprimer les jeux d'Olympie pour les transporter à Rome. L'empire redonnera de la vigueur à ces  jeux : on y instaurera le culte de César, Tibère fera courir un quadrige et Néron paraîtra en personne aux célébrations olympiques. Désormais dans tout le bassin méditerranéen, les cités ont créé des jeux et les athlètes professionnels vont de cités en cités accumuler les victoires et les richesses après s'être affrontés dans des  d’épreuves telles que le lancer de disque, la course de char, la course à pied et autres…

    Au 1er siècle, la Judée de l’apôtre Paul est gouvernée et influencée elle aussi par ces mêmes romains. Cet empire a depuis développé  un goût très prononcé pour la compétition sportive et organise régulièrement les " Ludi", jeux dérivés des jeux grecs.

     C’est entre autre dans ce contexte politico-historique que Paul annoncera son message évangélique. Comme Christ, il  fera comprendre à ses contemporains certaines idées spirituelles,  en imageant dans ses épitres, notamment dans le domaine de la compétition sportive. Ainsi, il  assimilera la vie chrétienne  à une épreuve de course.

    Le mot épreuve est défini comme étant une difficulté, un conflit éprouvant le courage ou la résistance de quelqu’un. C’est exactement la réalité de la vie chrétienne. Beaucoup s’imaginent qu’en acceptant Jésus ils seront à l’abri des tourments de ce monde et que la vie deviendra un long fleuve tranquille. C’est tout le contraire qui se passe ! Jésus a dit : « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Luc 10 :3).

    Oui, accepter Jésus est le meilleur et l’unique choix pour L’homme  quant au salut de son âme. Mais concrètement, lorsque nous faisons ce choix de vie,  nous  prenons la décision de sortir du monde  et de son système et d’entrer par la porte étroite (Math 7 :13) ; soumettant ainsi notre esprit, notre âme et notre corps à la vérité de l’Evangile et non plus au siècle présent (Rom 12 :2 ).

    C’est ça la vie chrétienne, une course vers le Royaume de Dieu. Et à l'instar de l’épreuve de saut de haies que nous connaissons aujourd'hui, c’est une course jonchée d’obstacles: incompréhension, haine, condamnation, jugement, doutes, incrédulité, découragement  ou encore les tentations de l’ennemi peuvent aussi nous faire tomber.

    Cependant, le plus important comme le dit Paul, c’est de « garder les yeux fixés sur Jésus (Héb 12 :2) car Il est capable de renouveler nos forces dans cette course (Esaïe 40 :29) et Il est toujours là pour nous relever lorsque nous trébuchons (Prov 24 : 16 ).

    Et au contraire des courses des hommes, dans celle-ci, celui qui est perdant n’est pas celui qui arrive dernier  (Mat 20 :1 à 16) mais celui qui abandonne." Vaut mieux la fin d’une chose que son commencement dit la Bible" (Ecc 7:8).

     

     2/ Le coureur, le chrétien

    Dans l’antiquité et dans l'ancien testament (2 Sam 18 :19 à 27 + 2 Chron 30:6), le coureur, homme au service du roi et de sa cour est la personne qui a pour rôle  d'apporter des nouvelles (bonnes ou mauvaises).C 'est en quelque sorte le facteur des temps anciens. C'est un homme, nous le verrons, qui a des capacités physiques et psychologiques hors paires, il est reconnu comme un véritable athlète.

    Pour en revenir à nos compétitions antiques, la tradition était de courir en direction du temple d'une divinité. En effet, la 1ère source de motivation chez ces athlètes était leur foi;  et en courant ainsi, ils avaient  leurs yeux fixés sur ce dieu là qu'ils voulaient honorer par  leurs  performances. Cette image étant familière pour les 1 ers chrétiens, Paul leur dira : " et courons..., ayant les regards fixés sur Jésus". Bien sûr, ces athlètes, couraient dans leur chair mais Paul invite ses contemporains et nous aussi aujourd'hui à courir spirituellement.

    Après ces éclaircissements, nous pouvons constater qu'il y a donc une analogie certaine entre ce coureur et le chrétien qui :

    *Au service de la Parole de Dieu (Luc 1:2) donc Dieu lui même (Jean 1:1). Et l'annonciateur de cette Bonne Nouvelle de la résurrection de Christ Jésus. Mais son rôle est aussi de parler de la part de l'Eternel, malgré les oppositions (Jér 1: 19) dans le but d'amener les Hommes à la repentance de leurs péchés (Math 3:2 + Marc 6:14 à 29+ 2 Sam12:1 à 13) et le perfectionnement de leur être intérieur.

    *Court vers un but et ne se détourne ni à gauche, ni à droite mais reste focalisé sur Christ son Dieu.

     

    3/ Le chrétien, un athlète comme les autres

    A. Ses qualités :

    Le mot athlète vient du grec « athletae » dérivé de combattant et lutteur. Contre qui et quoi combat t-il ?

    *D’abord contre lui-même. Il se doit de repousser ses limites personnelles tant sur le plan physique que mental.

    *Ensuite, bien sûr contre ses adversaires à qui il se doit de prouver de quoi, il est capable et de les dépasser en performance.

    Devenir chrétien, c'est devenir un athlète dans l'esprit. D'ailleurs, Paul enseignera à Timothée de "combattre le bon combat" (1 Tim 1:18).

    Tout comme cet athlète des stades (1 Corinthiens 9: 24 à 27), le chrétien, doit adopter une hygiène de vie et développer des qualités (spirituelles) digne de ce nom afin pouvoir courir cette course de la vie. Qu'elles sont elles ?

    *L'endurance: Il est bon de savoir que dans la vie chrétienne, comme nous l'avons dit dans le titre, la vitesse n'est pas essentielle car un démarrage en trombe ne garantit pas la fin de la course. Mais dans ce domaine, tout comme dans celui du sport, l'endurance  créée en nous la constance dans l'effort. D'où la seconde qualité qui suit.

    *La persévérance ou ténacité ou encore persistance: ne perdons jamais de vue notre objectif, le pourquoi de notre course; la récompense suprême : la vie éternelle. Et ce, malgré l'adversité (Josué 1:7).

    *La confiance en Dieu: on parle bien sûr ici de foi. Nous croyons qu'en nous appuyant sur Lui, il est l'auteur de notre récompense (Héb 11:6).

    *La confiance en soi : ne jamais se sous ou se sur estimer mais le faire à sa juste valeur.  Appuyons nous donc sur Jésus car nous ne sommes que des hommes, donc imparfaits et faillibles. Et dans son amour, Il amène les œuvres  imparfaites (par le péché) que nous somme à la perfection car Il est le potier et nous sommes l'argile (Jér 18:6).

    *Adopter l'attitude du vainqueur, toujours positiver : tout comme David (1 Sam 17:12 à 58 ), Josué et Caleb (Nom 13:30 à 33 + 14:1 à 9), nous devons affronter les "géants" de notre vie qui nous empêchent d'enter dans nos promesses divines. Et cela, en cultivant la rage de vaincre. (Rom 8:37 + Psaume 60:14). Aussi, tout est possible à celui qui croit (Mat 17:20 + Marc 9:23).

     

    B. Son équipement :

    Nous savons qu'un athlète se doit d'avoir un équipement approprié et surtout de qualité pour pouvoir être performant. Quel est donc celui du chrétien, de quoi a-t-il besoin pour  courir ?

    Voici selon la Bible la description très explicite de l'équipement que nous devons avoir;  qui est non sans rappeler l'armure des soldats romains; reconnus comme des combattants redoutables et respectés comme tel, par le monde de l'époque (Ephésiens 6: 14 à 17):

    *la Vérité à nos reins

    *la cuirasse de la justice sur notre poitrine et notre dos

    *le zèle de l'évangile à nos pieds

    *la foi pour bouclier

    *le salut sur notre tête

    *la Parole de Dieu comme épée

    Il est à noter que dans l'antiquité, le principal motif de la participation à ces sports était ni plus ni moins un but militaire plus qu'autre chose afin de former des guerriers, des combattants résistants et endurants. De plus, une des épreuves de course se faisait avec une partie de l'armure, les jambières. Cette épreuve fût plus tard abandonnée.

    C'est donc en nous équipant de ces vertus que nous pourrons mener à bien et à terme notre vie chrétienne.

     

    4/  Ses adversaires

    Nous avons déjà un peu abordé ce point plus haut. Effectivement, le chrétien à deux adversaires:

    *Lui-même d'abord: Etant soumis dans notre chair à la loi du péché (Rom 7:14 à 25), nous accomplissons malgré nous souvent des désirs charnels qui eux sont contraires à ceux de l'Esprit de Dieu (Gal 5:17 à 18  + 1 Pi 2:11). Dieu nous exhorte à lutter contre cela (Eph 6:14) et il nous rappelle que ceux qui sont en Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Gal 5:24). Il n'est donc pas impossible de résister à l'appel incessant des choses charnelles et aux choses du monde en général car après avoir accepté Christ nous devenons selon 1 Corinthiens 2:12 à 16, des hommes spirituels c'est à dire des individus qui marchent avec le Saint esprit.

    *Satan: Le nom Satan étymologiquement à pour signification adversaire. Ce nom lui fût attribué après sa rébellion et sa chute. Cet être, est l'adversaire de notre Dieu et bien entendu notre adversaire car il hait tout ce que Dieu aime. Il fera donc tout pour nous ralentir et bien sûr nous stopper dans notre élan ( 1 Pi 5: 7 + Galates 5 : 7); et cela par tous les moyens possibles et inimaginables.

    Cependant, une bonne nouvelle nous ait donnée: Dieu est toujours là lorsqu'on l'invoque et Il se laisse trouver par ceux qui le cherchent (Jér 29: 12 à 14 + Jér 33 :3).

     

    5/ Sa récompense

    La plus grande consécration qui récompensait les vainqueurs des jeux antiques, était la couronne d'olivier sauvage. On la leur remettait le dernier jour des cérémonies en proclamant le nom, le patronyme et la ville natale du vainqueur. Les noms des vainqueurs étaient soigneusement consignés dans des registres ouverts à cet effet.

    Nous avons précédemment mis en exergue le parallèle évident entre ces sports et la vie chrétienne. Le point que nous abordons ici, celui de la récompense est lui aussi abordé dans la doctrine chrétienne. Après avoir couru, Dieu nous promet une couronne, c'est celle de la vie éternelle (Apo 2 :10 à 11 ) et nous affirme en outre, qu'il n'effacera pas notre nom du livre de la vie. Mais une expression reviendra sans cesse lorsqu'il s'adressera aux sept Eglises dans le livre de l'Apocalypse: "A celui qui vaincra..."

    Pour pouvoir donc prétendre à ce couronnement céleste nous devons au préalable réussir cette épreuve terrestre. Et pour celles et ceux qui affirmeraient que cela est impossible, Dieu  répond ceci: "aucune tentation ne peut survenir au delà de nos forces" (1 Cor 10:13).

     

     

    Le livre d'Ecclésiaste nous fait beaucoup réfléchir sur le côté éphémère de la vie. Un jour son auteur, le roi Salomon, homme très riche et très puissant ayant goûté à tous les plaisirs  de la vie, déclara ces paroles: "Vanités des vanités tout est vanité" (Eccl 1:2).

    J'ai cherché à mener cette réflexion et ainsi nous interpeller sur le chemin que nous empruntons personnellement. Jésus a dit "Je suis le chemin, la vérité et la vie" (Jean 14:6). Sommes-nous alors sur ce bon chemin ? Ou sommes-nous encore à la poursuite de nos idéaux?

     Allons-y, courons! Cherchons à obtenir la couronne incorruptible (1Cor 9:25). Et n'oublions pas l'essentiel c'est de terminer la course quelque soit notre numéro d'arrivée.

     Une célèbre citation nous dit : " l’important, c'est de participer" (reprise çà et là pour justifier nos défaites). En tant que disciple de Christ, nous ne devons aucunement adopter cette pensée. Effectivement, nous ne sommes pas ici-bas pour faire une quelque conque participation ou figuration mais nous sommes les acteurs de nos propres vies. Et c'est pour cela que Christ est mort à la croix, pour nous redonner cette liberté que nous avions jadis perdu (Gal 5:1) et faire de nous des champions (Deut 28:13 + Rom 8:37).

    A nous donc de trancher et de prendre un nouveau départ...

     

     

     

     

     

     

     


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